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LE BOUN PIMAY
(Fête du Nouvel An.)
Les fêtes du Nouvel An, plus connues sous le nom de "fêtes du cinquième
mois", sont l'occasion de multiples réjouissances qui se déroulent dans le courant
du mois d'avril.
L'année du Cheval, à laquelle a succédé l'année de la Chèvre, s'est terminée le
vendredi, cinquième jour de la lune croissante du cinquième mois E.B. 2509 (14 avril
1967). C'est le jour du " Sangkhan pay " (départ du génie de l'année).
Le lendemain c'est le " Mu Nao ", jour intercalaire où tout travail est
interdit. L'année nouvelle a donc commencé le dimanche 16 avril, correspondant au
septième jour de la lune croissante du cinquième mois. Ce jour est le " Sangkhan
Khun "(retour du génie).
Il y a lieu de remarquer l'heureuse coïncidence de la date ainsi obtenue avec le
renouveau de la nature: les arbres et les fleurs renaissent et la terre exsangue, assoupie
par les mois de chaleur et de sécheresse, s'éveille et reverdit sous les premières
ondées.
C'est dans une allégresse générale que les fêtes rituelles sont célébrées dans
tous les villages du Laos. Le dernier jour de l'année, chaque maison lao est nettoyée,
mise en ordre avec soin, afin d'en éloigner les malheurs et les mauvais génies.
Au jour de l'An, toute la population se porte vers les pagodes pour arroser d'eau
lustrale les effigies du Bouddha. Devant elles, hommes et femmes s'inclinent et prient
pour que l'année nouvelle leur soit favorable et leur apporte santé, richesse et
bonheur.
Les visites familiales et amicales se font dans la journée et donnent lieu, chez les
hautes personnalités, à cette cérémonie que nous appelons " Baci " et
qui n'est pratiquée par aucun autre pays du monde. Les jours suivants sont consacrés à
des réjouissances diverses: dans les rues, "phoubao" et "phousao"
(jeunes gens et jeunes filles) s'arrosent copieusement sous le louable prétexte de se
purifier; c'est pourquoi, sans doute, la couleur de l'eau leur importe si peu !
Pour clôturer ces fêtes, des petits "That" (monticules de sable)
sont élevés dans les pagodes et sur les bancs du Mékong; ils sont surmontés de
banderoles de papier sur lesquelles sont dessinés les animaux du Zodiaque et, en les
édifiant, chacun demande au ciel la grâce de vivre longtemps de belles journées
fécondes en joies et en richesses aussi nombreuses que les grains de sable qui les
composent.
C'est à Luang Phrabang que les fêtes du cinquième mois revêtent indiscutablement le
plus d'éclat. Elles se déroulent pendant des semaines et, en dehors des cérémonies
dont il vient d'être fait mention, elles sont marquées par de multiples manifestations.
La reine offre, au palais royal, un repas et des offrandes aux bonzes. La gaîté et la
bonne humeur se manifestent dans tout le Laos pendant ces fêtes où les aspirations
sacrées s'étendent joyeusement à tous. Si le Nouvel An garde, chez nous, un caractère
profondément religieux, il ne s'en déroule pas moins dans une atmosphère de joie et de
fraternité. Le peuple lao tient, en effet, tout particulièrement en cette occasion, à
ce que chacun, sans distinction de race ou d'origine, participe à ses réjouissances.
Malheur à ceux qui, ignorant ses coutumes s'irritent de la douche qui leur est
aimablement infligée !... Leur mauvaise humeur les désignera pour de nouvelles
aspersions.
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, April 09, 2002 7:16 AM
Subject: [FrancoLao] Les Fètes inhérentes au Boun Pimay Lao
LE BOUN PIMAY (Fête du Nouvel An Lao.) par Thanouxay Manikhot en référence
aux texte de Phagna Nhoui Abbhay et d'autres auteur annonymes.
Boun Deuan Ha (fête du cinquième mois), ou plus exactement notre Boun Pimay
(Nouvel An) a lieu chaque année vers la mi-avril. Cette année le jour du
"Sangkhane Louang" (depart du genie de l'année) coincidera au samedi 13,
"Meu Nao" (jour intermédiaire) tombera sur un dimanche et le jour du
"Sangkhane Kheun" (retour du genie) aura lieu le lundi 15 donc pour nous
l'année E.B 2545 commence le lundi 15.
Meu Nao, jour intermédiaire ou tout travail est proscrit, tombe cette année
sur un dimanche. Cela représente une surprenante coincidence pour nos
soeurs et frères Lao reconvertis au christianisme selon lequel Dieu déclara
le dimanche comme jour de repos. A part cette coincidence heureuse, le Pimay
marque un renouveau de la vie et de la nature dans son ensemble sur notre
territoire. Les premiers averses de la saison apportent, de toute evidence,
une vie nouvelle et une réjouissante poussée des plantes et des fleurs qui
redonent, à qui mieux mieux, un reverdissement joyeux et bonifiant de
l'environnement. Nature aidant, chaque ame Lao puise dans ce renouvellement
de la nature et dans les rejouissance de la période du Pimay, un nouveau
tonic et un nouveau état d'ame qui l'aide confronter la vie jusqu'au Pimay
prochain.
Nos moeurs et traditions sont si bien ancrés en nous et dans les lieux que
nous préparons et célébrons cet évennement avec un naturel tout désamparant
pour ceux qui nous découvrent pour la première fois.
C'est dans une allégresse générale que les fêtes rituelles sont célébrées en
marge du Pimay dans tous les villages et dans chaque foyer Lao. Au dernier
jour de l'An, tout un chacun prend bien soin de nettoyer et d'astiquer sa
demeure et en premier lieu l'autel des status de Boudha. Etant avant cadet
et dernier garcon d'une famille de neuf enfants avec quatre grande soueurs,
ce jour de mise en ordre de la maison et de sa propre chambre constitue
peut-être pour moi l'unique rare occasion de toucher le balai. M'enfin si
c'est bien pour éloigner les malheurs et les mauvais genies, je le fais avec
soin et sans exception. Nous n'oublions pas non plus de prier les status de
Boudha des descendre de l'autel afin de permettre au members de la famille
de les asperger et de les raffraichir avec de l'eau parfumé.
Au jour de l'An, toute la population se porte vers les pagodes pour arroser
d'eau lustrale les effigies du Bouddha. Devant elles, hommes et femmes
s'inclinent et prient pour que l'année nouvelle leur soit favorable et leur
apporte santé, richesse et bonheur. La visite des pagodas s'accompagne des
visites familiales et amicales dans la journée donnent lieu, chez nos Parent
et hautes personnalités à des ceremonies de " Baci " ou la pratique est
unique au Laos (ce n'est plus vrai, car nos frère et soeurs outre-mer ont
aidé à propager cette tradition sur tout les coins du globe contribuant
ainsi à faire rayonner la culture Lao d'avantage). Pendant les trois jours
de Pimay, toute la population et les enfant en premier lieu sont pris dans
des réjouissances diverses qui se produisent dans les Ministères et
établissements publiques et scolaires (avant le congé officiel du 13 au 17
avril pour cette année qui nous est particulièrement généreuse) dans les
rues, à la pagoda et dans les maison. Bien sur que dans la narration de
telle fête, une omission des "phoubao" et "phousao" (jeunes gens et jeunes
filles) constitue un sacrilège majeure. Donce ces Phoubao Phousao qui
profitent de l'occasion pour s'arroser copieusement et se toucher sans se
faire réprimander sous le louable prétexte de se purifier; c'est pourquoi,
sans doute, la couleur de l'eau leur importe si peu! N'est-ce pas non plus
légitime que toutes fète devrait revenir à cette jeunesse prometteuse.
Pour mieux marquer une avance ou une alliance chez les Phousao, les Phoubao
ne manquent jamais de participer, sur la demande de sa bien aimée, d'aller
dans le village de celle-ci le soir du Sangkhane Louang pour participer au
transport du sable du Mékong pour batir des petits "That" (monticules de
sable) dans les pagodes et sur les bancs du Mékong (on appelle cela Tob Pha
Thaii). Ces Thats de sable sont surmontés de banderoles de papier sur
lesquelles sont dessinés les animaux du Zodiaque et, en les édifiant, chacun
demande au ciel la grâce de vivre longtemps de belles journées fécondes en
joies et en richesses aussi nombreuses que les grains de sable qui les
composent. Et bien sur, notre Phoubao prie que chaque grain de sable de ce
Mékong, mère des eaux, aide à confirmer que sa bien-aimée l'aime pour
toujours et que leur amour ne rencontre aucun obstacle. C'est ainsi que un
jour Acharn Kao de Vat Xieng Ngeun (mon maitre d'esprit et en meme temps mon
élève de français) m'a interpellé en me faisant remarquer que je n'ai jamais
plus apporter du sable à notre pagoda depuis que je suis devenu un Phou Bao
Xone (un jeune coq). Très hardiment je lui a fait remarqué que ce n'est pas
de ma faute si on ne trouve point de joli Phousao dans tout le quartier de
Xieng Nheun et que celles des quartiers de Vat Inpèng et de Vat Ong Tu sont
autrement plus charmantes et plus attirantes.
Je me rappelle encore de l'année 1972 à Louang Phrabang ou la fête du
cinquième mois m'a fait découvert un monde nouveau. Bien que Vientianais
d'adoption dans mon sang, je dois reconnaitre que les Louangprabanais fêtent
le Pimay indiscutablement avec plus d'éclat. Cela peut se dérouler pendant
des semaines et, en dehors des cérémonies similaires dont les Vientianais
n'ont en rien à rougir, le Pimay à la Louang Prabang est marqué par de
multiples manifestations socio-culturelles fort colorées. Les Phousao de
l'ancienne capitale royale sont bien plus entreprenante que celle des mes
belles adorées de Vat Inpèng et de Ong Tu. Oh. C. Y de ma joie, grace à toi,
j'ai découvert cette chaleur féminine et cette gentillesse qui, pour moi
jusqu'à ce jour de 1972, était l'exclusive recette que seule ma mére
détenait tous les secret. Oppp!!! pardon, quelle rêve, elle m'a déja
transporté jusqu'à Louang Prabang.
Oui la gaîté et la bonne humeur et rien que du bonheur ont droit de cité
pendant tout cette période dans tout le Laos. La joie populaire ne supprime
en rien les aspirations sacrées qui sont aussi à l'ordre du jour et qui sont
aussi renouvelé joyeusement à tous lors de cet important évènement. Le
Nouvel An chez les Lao, comme toutes autres fêtes populaires, garde un
caractère profondément religieux.
A force de parler de célébration et de réjouissance, j'ai failli commettre
une omission grave qui marque aussi son importance si ce n'est pas le geste
et l'acte le plus important des Lao à l'occasion du Pimay. En effet,
beaucoup ont peut-être déja deviné ce que j'ai faille omis. En effet c'est
la cérémonie de "Sombat Somma" (cérémonie de pardon) à nos parents. Cette
cémonie réunit chaque année tous nos frères et soeurs et même ceux qui
vivent dans des contrées lointains. Chacun des enfants ne manque jamais ce
jour de revenir au bercail dans la maison parentale pour demander pardon aux
parents et solliciter auprès d'eux leur bénissement et les énergies
nouvelles pour le reste de l'année. La plupart des temps cette journée de
retrouvaille sert de prétexe à nos mères de preparer les plats préférés de
tout un chacun d'entre nous. Imaginez ma famille avec neuf enfants au gout
tout différents les uns des autres mais le Khao Poun (soupe de vermisselle
fermenté) ne doit jamais faire défaut. Néamoin, notre mere n'a jamais failli
à satisfaire tout un chacun avec son plat préféré. Cette journée sacrée se
termine immanquablement par une cérémonie de "Sak Anicha" (prière en faveur
de ceux qui sont décédés) qui est organisée au That ou sont conservés le
cendre de nos parents et grands parents. On asperge ainsi le reste de nos
parents bien aimés avec du parfum et leur renouvelant ainsi notre amour et
respect.
Le Laos actuel fête Pimay avec encore plus de ferveur et d'enthousiasme car
la paix revenue et avec évidemment moin de cendre à aspergés grace à la
cessation des conflits et des guerre. Il ne ne reste plus qu'a nous de
manifester notre Pimay dans une atmosphère de joie et de fraternité. Nous
les Lao, nous somme incurables et nous le tenons sans doute de nos pères qui
veulent certainement que le Pimay, tout particulièrement en cette occasion,
que chacun, sans distinction de race ou d'origine, participe entièrement à
ses réjouissances. Malheur à ceux qui, ignorant ses coutumes s'irritent de
la douche qui leur est aimablement infligée !... Leur mauvaise humeur les
désignera pour de nouvelles aspersions encore plus copieuses. En faisant
semblant de l'être, j'ai fini dans la plupart des cas dans l'étang aux
canards.
Sok Di Pimay
Thanouxay
----- Original Message -----
Sent: Monday, April 08, 2002 11:34 AM
Subject: [FrancoLao] Sabiadi Pimay-Mythologie: Kabinlaphom
Chers ami(e)s de Franco Lao et du Lycée de Vientiane,
A l'occasion de Pimay Lao cette année, que Boudha continue à nous inspirer
et guider sur le bon chemin qui mènera le peuple Lao au consolidation
definitive de sa terre, à la perpétuation son histoire millénaire et au
rayonnement de sa culture. Que le Pimay de cette année apporte à vous tous
ainsi qu'à tous les être qui vous sont chers une bonne santé, beaucoup de
bonheur, de réussite et de prospérité.
Pour nous rappeler de l'origine de cette somptueuse journée si colorée et si
chère dans notre chair et dans notre ame Lao, veuillez lire cette histoire
de Kabilaphom qui est un classique des mythes et mythologies Lao. Dans
l'antiquité, il y fut un fils de millionnaire du nom de Thammabane Koumane.
Ce jeune homme s'était distingué par des études multidisciplinaires dans sa
vie et fut devenu un savant avec de vastes connaissance en sciences,
l'astrologie, l'astronomie, la philosophie, les langues, sciences sociales
et sciences précises. Le fait qu'il voyageait partout dans le monde pour
étudier, il put même communiquer avec des animaux et comprendre leur
langages.
Les connaissances et les capacités exceptionnelles de Thammabane Koumane
parvint au ciel et fut connues des déesses et des anges (Thammabout et
Thevada). Un beau jour, le Chef du royaume du ciel Thammabout du nom de
Phagna Kabinlaphom voulut mettre les connaissances du jeune Thammabane
Koumane à défi. Dans sa rencontre avec le jeune savant, Phagna Kabinlaphom
dit: Thammabane Koumane, il semblent que vous êtes très sage et très savant.
Votre nom a même atteint le paradis et de ce fait, je souhaite défier votre
intelligence et voir si vous êtes aussi bon que les gens le réclament. Vous
devrez répondre à ma question et si vous échouez, je vous décapiterai et
utiliserai votre tête pour renforçer ma puissance magique. Mais par contre
si vous pouvez répondre à ma question, je consens que vous me décapitiez et
utilisiez ma tête pour renforce votre puissance et intelligence magiques.
Sans laisser le temps à Thammabane Koumane de réagir, Phagna Kabinlaphom
posa sa question:
Où sont les parties les plus sacrées et les plus vénérées de l'être humain
(Siri ou Lasi) le matin, l'après-midi et en soirée??? Vous pouvez ne pas
répondre à ma question immédiatement, je vous donne sept jours pour
réfléchir et pour découvrir une réponse correcte.
Aussitot que le défi fut lancé à Thammabane Koumane, Phagna Kabinlaphom
regagna le ciel et indiqua qu'il reviendrait de nouveau sur terre dans sept
jours pour écouter la réponse.
A partir de ce jour, Thammabane Koumane essaya de chercher dans tous les
livres et documents pour découvrir la bonne réponse mais n'en eu découvert
aucune. Aucun document et aucune oeuvre de maîtres qui l'enseignaient ne put
l'aider pour trouver une bonne réponse à résoudre l'enigme de Phagna
Kabinlaphom.
Au sixième jour, il n'eu pu encore découvrir ce qui devrait être une bonne
réponse et décida de quitter sa belle demeure pour aller se refugier dans la
forêt et apprécier ses derniers moments qui lui reste encore en vie. Il
voulut ainsi admirer la forêt pour la dernière fois et y méditer.
Il fut un couple de vautours, tout haut perché sur l'arbre, qui discutait de
sa vie quotidienne et ou trouver de la nourriture pour le jour suivant.
- La femelle demanda à son mari: Chéri, où allons-nous chasser demain, je
suis affamé maintenant.
- Le mâle réponda: Il n'y a point besoin daller chasser. Nous n'avons qu'à
attendre ici car demain, Phagna Kabinlaphom décapitera Thammabane Koumane et
nous mangerons son corps puisque je suis sûr que Thammabane Koumane ne
pourra pas donner une bonne réponse à Phagna Kabinlaphom.
- La femelle demanda encore: Pourquoi Phagna Kabilaphone détruira-t-il
Thammakoumane???
Tandis que le mâle satisfaisa à la curiosité de son épouse, Thammabane
Koumane qui comprenait le langage des oiseaux, se mit en état d'allerte et
écouta soigneusement la conversation.
- La femelle continua à demander: vous savez où est la partie la plus sacrée
et la plus vénérées (Siri ou Lasi) du corps humain le matin, l'après-midi et
en soirée???
- Le mâle répondu: mais chérie, c'est très facile: Lasi de l'humain le matin
est au visage c'est pourquoi ils se lavent soigneusement le visage le matin.
Lasi de l'être humain dans l'après-midi est au corps, et c'est pourquoi ils
se lavent le corps dans l'après midi et leur Lasi dans la soirée est à leur
pied et c'est pourquoi ils se lavent les pieds chaque soir avant d'aller au
lit.
Thammabane Koumane qui écoutait soigneusement la conversation, mémorisa
soigneusement la réponse et rentra chez lui. Il dormit une nuit paisible en
attendant de pied ferme le retour de Phagna Kabinlaphom sur terre le matin
suivant.
Comme convenu, Phagna Kabinlaphom revint à terre avec les siens suivis de
ses sept filles:
1. Nang Thoungsa Thévi (Nang Sangkhane du dimanche qui est assise sur un
aigle);
2. Nang Kholakha Thévi (Nang Sangkhane du Lundi assise sur un tigre);
3. Nang Haksa Thévi (Nang Sangkhane du Mardi aissise sur un cochon);
4. Nang Montha Thévi (Nang Sangkhane du mercredi aissise sur un cheval;
5. Nang Kirini Thévi (Nang Sangkhane du Jeudi assise sur un éléphant;
6. Nang Kimitha Thévi (Nang Sangkhane du Vendredi asise sur un buffle); et
7. Nang Mahothone Thévi (Nang Sangkhane du Samedi assise sur un paen).
Une grande cérémonie publique fut organisée devant le palais. Phagna
Kabinlaphom, de nouveau demanda à Thammabane Koumane: avez-vous la bonne
réponse à ma question? Sinon je demanderai à mes soldats de vous décapiter
et d'utiliser votre tête pour renforçer ma puissance et mon pouvoir magique.
Où se trouvent donc les parties sacrée et vénérées (Siri ou Lasi) de l'être
humain le matin, l'après-midi et en soirée???
Thammabane Koumane réponda: A l'honneur de Votre Altesse, le Lasi de l'être
humain le matin est au visage, c'est pourquoi les gens se lavent
soigneusement le visage le matin. Le Lasi de l'être humain dans l'après-midi
est à leur corps, et c'est pourquoi ils se lavent le corps dans l'après midi
et leur Lasi en soirée est à leur pied et c'est pourquoi ils se lavent les
pieds chaque soir avant d'aller au lit.
Devant le témoignage des déesses et des anges, Phagna Kabinlaphom reconnut
que Thammabane Koumane lui eu donné la bonne réponse et accpeta de se faire
décapiter. Il invita ses sept filles et leur informa des point très
importants à suivre en vu de preserver l'être humain d'un désastre certain.
Phagna Kabinlaphom déclara: peu après être décapitée, ma tête et mon sang ne
devraient à aucun prix toucher le sol, autrement dit la terre serait brûlée
et le monde connaitrait une sécheresse sans précédente. Si ma tête est jetée
dans l'eau, les fleuves et les océans se dessécheront et l'humanité
souffrirait une sécheresse éternelle. Si ma tête est jeté dans le ciel, les
orages et les tempêtes vont souffler sur tous les coins terrestres et
personne ne pourrait plus survivre sur terre.
Phagna Kabilaphom continua: Ma tête et mon sang doivent être receuilli et
maintenus dans un plateau d'or et conserevée dans une caverne à la montagne
de Soumannorath. Chaque cinquième mois de l'année ou le jour de Sangkhane
Louang (départ de la vieille année), ma fille correspondante à ce jour de la
semaine, doit venir receuillir ma tête en montant l'animal correspondent. Ma
tête doit être acheminée dans un cortege officiel pour être lavée par la
population avec de l'eau parfumé. Après la cérémonie, vous devez replacer ma
tête de nouveau au même endroit. Et ceci doit être fait chaque année sans
exception aucune.
C'est ainsi que nous, la population de Lao célébrons partout dans le monde
le Pimay le cinquième mois de notre calendrier lunaire. Et en particulier,
la population de Louang Prabang doit choisir la meilleure et la plus belle
fille de la ville pour être Nang Sangkhan de l'année pour exécuter le devoir
d'aller receuillir la tête de Phagna Kabinlaphom et de l'acheminer dans un
cortege autour de la ville de façon à ce que sa tête soit lavée par la
population avec de l'eau parfumé.
Pour cette année de pi Mamir, Vanh Sangkhane Louang (l'année partante)
correspond au samedi 13 avril 2002, Nang Sangkhane de cette année sera Nang
Mahothone Thévi et elle sera assise sur un paen lors du cortège.
Ouiiii!!! Youiii!!! Youi!!! Cela me donne de la nostalgie. Que le Laos et
surtout le cortège de Nang Sangkhan à Louang Prabang, le grand jour du
marché et la célébration à la plage avec Tak Pha Thai me manquent.
Sok di pimay
Thanouxay |
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